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Amélia


 

 
J'ai toujours eu une vie simple et bien remplie. J'avais beaucoup d'amis et je passais mon temps à me promener en forêt, à dessiner et à faire de la musique. J'avais des parents aimants, ou du moins c'est ce que je croyais. Je l'ai cru dur comme fer jusqu'à cette nuit fatidique où je surpris une conversation bien spéciale entre mes parents. Je ne pouvais pas dormir cette nuit-là. Je tournais et me retournais dans mon lit sans cesse, jusqu'à ce que j'abandonne l'idée que rester dans mon lit y changerais quelque chose. Je me levais donc sans faire de bruit et me dirigeai vers la cuisine pour grignoter un peu. Peut-être que cela allait améliorer mon état. Je n'eu cependant pas le temps de me rendre à la cuisine. En passant devant le salon dont les portes étaient fermée, j'entendis ma mère se plaindre....

M- Ça doit se faire cette semaine. Je suis sur le point de devenir folle! Ça fait beaucoup trop longtemps que ça dure.

P- Je sais mon amour, mais essaie de baisser le ton un peu. Il ne faut pas qu'elle nous entende!

M- Je sais, je sais. Et puis, crois-tu pouvoir obtenir un bon prix pour elle?

P- Oui. Les drows sont prêts à nous offrir 1000 solars pour Amélia. Ils disent qu'ils ont une idée en tête pour elle. Ils n'ont pas voulu m'en dire plus long.

M- Et c'est la meilleure offre?

P- Oui.

M- Soit. Et quand seraient-ils prêts à la recevoir?

P- Après-demain. Au coucher du soleil.

M-C'est parfait. On aurait dû se débarasser de cette petite peste il y a très longtemps. Mais là, c'est encore mieux : en plus d'éliminer Amélia de nos vies, on va retirer une compensation monétaire pour toutes ces années de torture...

P- Tu as raison. Amélia nous fait la vie dure depuis avant même sa naissance, qui n'était pas du tout désirée tu le sais bien. Ce sera une bonne chose de ne plus l'avoir dans les pattes.

M- Je ne sais plus depuis combien de temps j'attends ce moment... Cette petit insouciante va payer pour toutes ces journées passées à flâner en forêt à dessiner et à faire de la musique. Ah...

P- Allons voir les Drows pour conclure la vente.

Je me suis rapidement éloignée de la porte et j'ai remonté le plus rapidement possible à ma chambre. Un mélange étrange d'émotions me parcourait. Colère, haine, vengeance, peine, rage... Tous ces sentiments se confrontaient et se confondaient. Je suis cependant revenue bien vite à moi. Il fallait que je parte de là, et très vite. De toute façon, plus rien ne m'y retenait. Après tout ce que j'avais entendu, je n'étais certainement pas pour rester là et me faire vendre, aux DROWS en plus! Je voulais, avant de partir, me venger de mes parents, de tous ces mensonges qu'ils avaient pu me raconter... les salauds! Je me redis donc discrètement à la chambre de mes parents. Je pris alors les plus beaux et riches habits de ma mère, de même que tous ses bijoux. C'est alors que j'entendis mes parents sortir par la porte de devant. J'étais complètement seule. J'allai donc vers la cachette secrète de mes parents où ils gardaient leur argent... et je pris tout ce qu'il y avait. Il fallait que j'aille un peu d'argent pour survivre, puisque je partais pour ne plus jamais revenir. Et tant qu'à prendre de l'argent de mes parents, aussi bien tout le prendre, en compensation pour toutes les années de mensonge que ces monstres m'ont fait passer! Je descendit à la cuisine et pris quelques provisions. Je ramassai en vitesse tout ce qui me tenait à coeur dont mon carnet de dessin et ma flûte, et je sortis par la porte arrière. Je regardai derrière moi une dernière fois avant de m'enfoncer dans les bois.

J'avais entendu parlé d'une guilde aux cours de mes nombreuses escapades en forêt, la guilde de Gaïa. Je savais que cette guilde était proche de la terre et qu'elle avait l'esclavage en horreur. J'entrepris donc de trouver cette guilde et de me joindre à elle dans la lutte contre l'esclavage. J'y arrivai une demie année plus tard. C'est donc comme ça que je suis arrivée dans ce fabuleux groupe aux valeurs nobles et pacifistes. J'y ai trouvé ma véritable famille, enfin...


     


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